Alexandre & Isabelle
travaillent En couple (deux dans l'article)
Adhérents depuis
2020
Basés
à La Rouquette
(Aveyron)
Depuis l'adolescence, j'ai toujours été passionné par l'élevage (pigeons, lapins, faisans...) et même plus petit, je souhaitais élever des grillons... Chez mes grands-parents, je dormais avec un essaim au dessus de la tête qui était logé entre deux planchers depuis des décennies. Un jour, un ami de la famille est venu découper le plancher. Nous avons mangé le miel en rayon tout en conservant l'essaim. Les années ont passé et nous avons laissé cet essaim vivre va vie. Puis mes études m'ont menées vers le commerce. Cependant, je n'ai jamais quitté le travail de la terre auprès de la ferme familiale. Je lisais tous les mois un petit article apicole dans une revue. C'est en 2008 qu'un voisin ayant des soucis de santé m'a sollicité pour l'aider à récolter son miel. Quelques jours après, j'étais piqué et j'ai acheté mes trois premières ruches. Mon épouse Isabelle, qui était en congé parental, s'est aussi passionnée pour l'abeille. Tout en exerçant toujours mon emploi de responsable commercial, nous avons acquérir un combiné bois et avons fabriqué nos premières ruches. Nous nous sommes en autodidactes initiés au greffage et nous sommes passés rapidement à 80 ruches. De là est né l'idée de s'installer à deux en GAEC car nous avons vite atteint plus de 250 ruches. De mon côté, j'ai quitté mon emploi et obtenu un BPREA en apiculture à Auzeville. Une saison chez un collègue éleveur et nous nous sommes installés en tant qu'éleveur d'essaims et de reines. Bien entendu nous avons mis des ruches en production de miel et commercialisé notre miel en fûts.
Le premier est écologique et surtout climatique. Nous sommes implantés dans les Grands Causses et nous observons davantage ce changement. De nombreuses plantes disparaissent, les miellées sont courtes et moins diversifiées. Depuis trois ans, certaines miellées sont anéanties : au printemps par une vague de froid tardive, des pluies incessantes et l'été par des canicules qui brûle tout . Nous sommes loin des récoltes des premières années.
La deuxième est d'ordre économique et commerciale. Les prix sont de plus en plus bas dus à une certaine concurrence étrangère à bas prix. Certains confrères non adhérents à la coopérative rencontrent des difficultées à commercialiser leur miel. C'est un véritable paradoxe eu l'égard de la production totale Française du Miel. Il faut continuer à promouvoir la Coopérative en valorisant nos miels et en maintenant des chartes de qualité. Le seul bémol est le coût de production de plus en plus élevé que cela entraîne pour nos producteurs Français.
Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?
Nous avons intégré la Coopérative en 2020. J'avais déjà pas mal de connaissances de la Coop car j'étais dans la même promotion en BPREA qu'un autre coopérateur Noël et avions réalisé une étude sur les différents circuits de distribution du miel. A l'occasion de journées d'études (BPREA), j'ai rencontré Cécile et Dominique, autres coopérateurs Compagnons, avec qui nous sommes restés en contact. Lors de nombreux échanges sur nos pratiques et nos circuits de commercialisation du miel, ils nous ont vanté les mérites du système coopératif. Jean-Charles, Président de la Coopérative, par la suite a fini de nous convaincre. Il faut reconnaître que nous rencontrions selon les années des soucis de paiement lors de la vente de nos fûts. C'est rassurant pour un apiculteur de savoir qu'on vous achète votre production et de savoir qu'on sera payé. Les valeurs fortes des Compagnons du Miel font référence au compagnonnage à savoir une exigence et une recherche perpétuelle du travail bien fait.