Sébastien
Sébastien
travaille Seul
Adhérent depuis
2013
Basé
à Bordeaux
(Gironde)
C’est une histoire de famille ! Mes parents étaient apiculteurs professionnels depuis les années 80. Je suis donc baigné dans cet univers depuis mon enfance et je les ai accompagnés durant mon temps libre, les week-end, les vacances scolaires…
Pourtant j’aspirais à devenir étudiant après mon lycée, découvrir d’autres univers, d’autres villes mais j’étais un peu perdu sur mon avenir et j’ai décidé de me lancer dans l’apiculture.
J’ai repris l’exploitation de mes parents. On peut penser que cela est plus facile mais ce n’est pas le cas, c’est aussi complexe que de partir de zéro. Il y a une certaine pression de reprendre une exploitation et de prendre la relève, cela demande une certaine force.
Aujourd’hui, je travaille seul avec 500 ruches en production.
Quel sont pour vous les défis majeurs que doivent relever les apiculteurs pour les prochaines années ?
Les défis ont changé ces dernières années. En effet, la production de miel était moins compliquée à l’époque de mes parents. Aujourd’hui, il faut être d’avantage technicien.
Désormais, l’apiculteur doit d’avantage s’adapter et son travail est mis à rude épreuve. Il faut apprendre à bien gérer les lieux de récoltes selon chaque essence et selon la météo et climat de la saison. Si vous prenez la fleur de bourdaine, la miellée était assurée les années précédentes, désormais elle devient compliquée et donc plus rare. Les floraisons peuvent être plus rapides également, c’est le cas du tournesol, qui plus est, est devenu moins mellifère. Il y a également un fort décalage des saisons à ce jour.
Enfin d’un point de vue génétique, l’abeille a évolué et est plus fragile. Certaines années, nous devons aider nos abeilles en les nourrissant à cause de différents facteurs dont la pollution.
Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?
Mes parents étaient apiculteurs coopérateurs à la Coopérative Les Compagnons du Miel donc cela paraissait être une suite logique de devenir à mon tour apiculteur Compagnon. A cela s’ajoute également que je connaissais bien le système coopératif puisque je me rendais déjà très jeune aux réunions qui se tenaient entre apiculteurs.
Avec la Coopérative également, vous pouvez faire de nombreuses miellées différentes ce qui est mon cas : acacia, bruyère cendrée, bourdaine, bruyère callune… L’ensemble des miels est valorisé et permet ainsi aux consommateurs de découvrir la richesse et la variété des productions.
Une des raisons principales qui m’ont aussi fait adhérer à la Coopérative Les Compagnons du Miel est le partage avec l’ensemble des apiculteurs coopérateurs via nos journées techniques, nos réunions ensemble. Nous partageons l’amour pour les abeilles et pour le métier mais nous sommes tous des individus différents avec nos personnalités, nos régions, nos types de production. J’aime découvrir de nouvelles personnes et de nouvelles façons de production comme Benoit en Picardie qui me raconte ses miellées de tilleul que je ne connais pas moi dans ma région.
Enfin, le projet de la Coopérative fonctionne bien, j’aime pouvoir me concentrer sur mes ruches tandis que notre atelier Naturalim s’occupe du conditionnement et de la commercialisation de mes miels. Nous offrons ainsi une confiance et un sérieux complets à nos consommateurs car nous maitrisons l’ensemble de nos productions. Mon métier est donc identique à celui d’apiculteurs que vous retrouvez sur les marchés : apiculteur sur mes ruches et ventes en direct de mes miels ; le tout avec une traçabilité certifiée du rucher au pot.