Nicolas
travaille Seul
Adhérent depuis
2022
Basé
à Saint-Hilaire-du-Rosier
(Isère)
Bien avant de devenir apiculteur, vers mes 8-9 ans j’étais passionné par les fleurs, par la botanique, puis ensuite un peu plus tard par le maraîchage.
Je crois que c’est en 2012 que j’ai entendu parler d’apiculture et des abeilles que je ne connaissais pas jusque là. J’étais étudiant en biologie-chimie, en parallèle j’étais musicien avec la motivation de devenir professionnel. C’est un ami musicien qui était apiculteur professionnel qui m’avait parlé d’abeille, et cela était resté dans un coin de mon esprit avec une grande curiosité. A la fin de l’année 2013, encore dans mes études, je tombe sur une annonce de stage sur la pollinisation du colza avec l’INRA d’Avignon et y postule. S’en suit le début du stage et après une petite période d’appréhension c’est un véritable coup de foudre, je me sens dans mon élément avec les abeilles. Avant de finir le stage je construis deux ruches et fait l’acquisition de mes premiers essaims ! Je reste amateur quelques années en restant proche du milieu apicole, et je me mets rapidement en tête de vivre de cette activité. En 2017 je décide de me former sérieusement au métier et j’entame le parcours d’installation. J’ai ensuite travaillé sur plusieurs exploitations avant de ne travailler uniquement sur la mienne en 2022.
Je ne saurais pas dire s’il y a de réels défis, tant le métier d’agriculteur/apiculteur me semble être un défi perpétuel, et c’est d’ailleurs ce qui en fait la richesse, ce qui rend le métier vivant et stimulant. On vit avec les aléas et les changements, et on essaye de s’y adapter avec justesse, c’est le propre du vivant, même si l’humain veut souvent se rassurer !
Je crois que la capacité à s’adapter à diverses évolutions (climatique, marché du miel, et bien d’autres) va être le défi majeur des années à venir. Donc cela implique peut-être une grande remise en question avec des bases solides, une souplesse, parfois de la patience et certainement de la créativité.
Mais je crois aussi qu’il y a un défi plus subtile et essentiel qui est de garder toujours intacte la passion que nous avons pour les abeilles et ce métier unique. Sans cette passion je ne vois comment nous pourrions continuer à mener nos ruches, à les faire belles. Les années passent et ne sont pas toujours simples, mais chaque année c’est une nouvelle histoire qui est racontée, et l’on essaye de faire du beau, à notre mesure, avec les abeilles.
Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?
En 2019 je commençais à réfléchir à l’orientation future de l’exploitation, et l’idée de faire partie d’une coopérative était déjà là. Je ne me voyais pas travailler seul et sans horizons plus larges, avec trop peu d’inter-dépendances, mais je ne me sentais pas encore légitime de postuler dans une coopérative, il y avait encore du chemin à parcourir en terme de production et de pérennité de l’exploitation.
La coopérative nous donne de réels atouts comme voir une grande diversité d’exploitations qui permettent d’évoluer et de se trouver, pouvoir se consacrer davantage au travail de production de miel, mettre une force commerciale en commun. Cette force commune permet de stabiliser nos exploitations, de voir sur plus long-terme, et certainement de faire évoluer les choses.
Mon collègue Sylvain Mazoyer était rentré à la coopérative en 2020, et les discussions que nous avions me motivaient encore davantage à en faire partie. Étant proche également de Rémi Giavelli nous avions eut quelques occasions d’échanger au sujet de la coopérative.
Et c’est donc en 2021 que j’intègre les compagnons du Miel.