Mathilde et Patrice
Mathilde et Patrice
travaillent En couple (deux dans l'article)
Basés
à Voix
(Alpes-de-Haute-Provence)
Une année nous sommes partis avec des amis en Egypte, et dans ce groupe j’ai fait la rencontre d’une personne qui avait des ruches, nous en avons discuté et cela m’a immédiatement intéressé. Lorsque nous sommes rentrés en France, je l’ai accompagnée lors d’une visite de ses ruches et la passion est arrivée en un instant et j’ai su que c’était ce que je voulais faire de ma vie.
J’étais chauffeur de taxi, j’ai fait une demande de formation qui a été acceptée, et je suis donc parti en 2009 faire mon BPREA Apiculture au CFPPA d’Hyères. J’ai fait mes stages chez un apiculteur de Manosque et pour apprendre parfaitement le métier j’ai travaillé chez lui plusieurs mois. Ensuite pendant 2 ans, j’ai fait taxi en parallèle de mes ruches, puis j’ai décidé de me lancer totalement dans l’aventure.
Par la suite Mathilde, mon épouse, m’a rejoint et nous avons créé le GAEC en 2016.
Quel sont pour vous les défis majeurs que doivent relever les apiculteurs pour les prochaines années ?
Nous sommes principalement producteurs de Miel de Lavandes, et pour nous les défis majeurs sont de maintenir la production du Miel de Lavandes, sachant que les Lavandes sont en grand dangers et que beaucoup d’entre elle sont aujourd’hui arrachée. Les lavandiculteurs n’arrivent eux également plus à tirer de bénéfices sur leur production d’huile essentielle, ce qui peut mettre nos exploitations apicoles du Sud en grande difficulté. Depuis plusieurs années nous faisons également face au frelon asiatique, qui se répand dangereusement autour de nos ruchers, nous devons donc lutter contre ce frelon afin d’aider nos colonies à préparer au mieux l’hivernage.
Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?
Depuis plusieurs années, nous vendions le miel à Naturalim, donc l’idée de finalement intégrer la Coopérative en 2021 s’est faite naturellement. C’est un fonctionnement qui nous convient parfaitement et c’est une grande satisfaction de voir nos miels valorisés par le biais de la Coopérative Les Compagnons du Miel. Nous sommes depuis beaucoup plus disponibles pour nos abeilles car nous n’avons pas de mise en pot ni de vente directe. Il faut l’avouer, la vente n’est pas notre point fort.