Julien
travaille Seul
Adhérent depuis
2018
Basé
à Saint-Vallier
(Vosges)
C’est une histoire qui remonte à l’enfance. Je me souviens des étés passés avec mon grand-père qui possédait une trentaine de ruches dans les Hautes Vosges. Aujourd’hui encore, je garde en mémoire le chemin qui sinuait dans la montagne, les profondes forêts de sapin, le ronronnement de la vieille 4L, l’odeur de la toile de jute brulée dans l’enfumoir, le goût de la cire fraîche à l’extraction… Pour l’enfant que j’étais il y avait dans ce lien avec l’abeille et la nature beaucoup de mystère et un parfum d’aventure. Un jour, il a décidé d’arrêter son activité, il m’a transmis le matériel en me disant « tu verras bien ce que tu en feras ». J’ai repeuplé quelques ruches au début pour garder ce lien avec mes racines montagnardes et retrouver ce miel de sapin de mon enfance. Passionné par la technique, j’ai cherché à progresser en dépassant le savoir-faire « traditionnel » du grand-père et le cheptel a grandi jusqu’à devenir une activité professionnelle. Si le siège de l’exploitation s’est déplacé au pied du massif pour profiter de l’incroyable diversité des miels du terroir vosgiens, la transhumance au sapin reste un des incontournables de l’année apicole !
Il y en a tellement. En premier, évidemment le bouleversement climatique et la réduction de la biodiversité. Sans ressource il n’y a pas de salut pour nos abeilles ! En second, s’adapter aux nouveaux ravageurs. Le varroa bien sûr, le frelon qui arrive même dans nos contrées froides, et ceux qui viendront demain. En troisième, répondre aux besoins et contraintes de notre société ! Les pratiques doivent évoluer pour produire un miel toujours plus qualitatif, en étant à l’écoute de ce qui fait la différenciation d’un miel français : une apiculture ancrée dans nos territoires, à échelle humaine, respectueuse de l’abeille et de son environnement.
Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?
Avant de m’installer, j’ai travaillé 10 ans comme cadre ingénieur dans une coopérative agricole. J’ai eu l’occasion de voir à quel point le collectif est une force ! Lorsque j’ai raisonné mon projet d’installation, j’ai discuté avec différents opérateurs, à la recherche d’un partenaire à même de défendre ma production, pour qui un miel n’en vaut pas un autre. Naturellement, j’ai donc rejoint la Coopérative Les Compagnons du Miel. La construction de la marque Les Compagnons du Miel démarrait et j’ai été séduit par ce projet et le dynamisme qu’il apportait dans la filière ! Nous sommes les seuls à pouvoir proposer la traçabilité du rucher au pot de miel, avec un miel de territoire, c’est un atout majeur pour être toujours plus en phase avec les attentes des consommateurs !