Jérôme
travaille Seul
Adhérent depuis
2017
Basé
à Saint-André-en-Morvan
(Nièvre)
Ma première rencontre avec les abeilles fût épique ! Un essaim s’est installé derrière une paire de volets à l’étage de ma maison… Je voulais m’en débarrasser ! J’ai donc appelé une amie qui avait quelques ruches, afin qu’elle vienne chercher ces drôles de bêtes piquantes. Une fois le travail terminé et les abeilles dans la ruche, cette amie, d’un ton sérieux, m’a dit que maintenant c’était à mon tour de jouer, que j’allais m’en occuper. Je me suis pris au jeu et j’ai commencé à avoir de plus en plus de ruches…
En 2016, après mûre réflexion, j’ai décidé de franchir le pas et de passer apiculteur professionnel. Le 2 janvier 2017 je quittai mon poste de salarié pour me mettre à mon compte. Tout ça dans un souci d’indépendance et de mieux vivre. Le métier d’apiculteur est un métier très complet, on doit être capable de toucher à tout, et si on ne sait pas faire alors on apprend ! On ne s’ennuie jamais !
Et puis il faut connaitre son territoire, il faut se l’approprier, cela permet de prendre les bonnes décisions, au bon moment, afin d’accompagner au mieux nos colonies d’abeilles. On vit une belle relation avec la nature ! On est proche d’elle, et j’adore ça !
La préservation de la biodiversité ! La seule préservation des abeilles n’a pas de sens à mon avis. Depuis toujours, les saisons ne se ressemblent pas, mais avec le changement climatique ces différences s’accentuent et il va falloir s’adapter économiquement au sein des exploitations et aussi revoir le modèle agricole… Par chez nous, certains agriculteurs, sous prétexte d’économie et de facilité, arrachent encore des haies et retournent des prairies pour semer du ray-grass, alors que d’autres un peu plus loin organisent des concours de prairies fleuries et replantent des haies… Les premiers pensent au profit, les seconds à l’avenir…
LES HAIES SONT UN VERITABLE REFUGE POUR LA BIODIVERSITE ! (en plus c’est joli…)
Au sein de la coopérative, le projet « semences mellifères » a vu le jour il y a quelques années et nous sommes fiers des quelques 270 hectares de jachères fleuries et autres mélanges intercultures qui vont être semés en 2024 grâce aux efforts d’une bonne partie de nos adhérents coopérateurs.
Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?
Comme tous les adhérents de la coopérative, nous partageons la même passion, nous avons le même respect pour notre environnement ! Le fait d’être coopérateur « Les Compagnons du Miel » me permet de confier ma production à des personnes qui ont de bien meilleures compétences que moi dans le domaine de la valorisation de nos produits et également d’élargir l’influence de ma production, ce qui ne serait pas le cas si j’étais resté seul dans mon secteur. Et puis je dois bien l’avouer, mon truc à moi c’est de mettre les mains dans les ruches. C’est sur le terrain que je prends le plus de plaisir et non pas dans le labo à mettre du miel en pot…
Pour rejoindre la coopérative il a juste fallu que je dépose ma candidature et qu’ensuite je reçoive l’un des membres du conseil d’administration sur l’exploitation et après délibération entre membres du conseil, ma candidature a été retenue.