François

François
travaille En couple (seul dans l'article)

Adhérent depuis
2014

Basé à Cruéjouls
(Aveyron)

J’ai eu la chance d’avoir des voisins passionnés qui m’ont fait connaître l’abeille, et ce fut pour moi une découverte incroyable, quelque chose qui ne s’explique pas, une envie complètement déraisonnable de partager du temps avec cet insecte dont on a de cesse de vouloir le comprendre pour mieux l’accompagner. Le besoin d’avoir plusieurs ruches s’est fait vite ressentir ainsi que la rencontre avec L’Abeille de l’Aveyron et son rucher-école. Soutenu et encouragé par ma femme Ingrid, elle m’envoie rencontrer une famille d’apiculteurs prédominante dans notre région : la famille Bélières. Là-bas, l’apiculture c’est une religion, j’y suis accueilli les bras ouverts, un vrai partage de notre passion commune ! Suite à cela, tout va très vite et le développement aussi, salarié apicole chez Jean-Charles et son père Gabriel, puis associé pendant deux ans, un vrai parcours initiatique qui vous fait grandir. L’apiculture au sens large vous montre la synergie d’un territoire avec son hôte, vous comprenez alors que chaque élément joue un rôle essentiel et a sa place.

Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?

En 2016, ma femme me rejoint et nous créons notre propre exploitation en GAEC SAS Delicamiel. Nous avons alors 1 000 ruches et 300 ruchettes sur un schéma transhumant très similaire à mes collègues. L’exploitation qui m’a appris l’apiculture était membre de la coopérative, comme une majeure partie des exploitations aveyronnaises. Du coup, cela s’est fait tout naturellement comme une sorte de filiation naturelle. Il faut dire aussi que le fonctionnement coopératif me paraissait être quelque chose de très sain, avec un vrai encadrement par la structure. Je pensais, à juste titre, que s’occuper des abeilles était une activité qui demandait beaucoup d’exigence et que d’être coopérateur me permettrait d’être un peu plus dégagé de la partie commerce. Et puis, je suis entré dans un vrai groupe de producteurs où il y a énormément de compétences avec toujours une personne qui peut répondre à vos interrogations et finalement, sans vous en rendre compte, ce réseau vous fait grandir et vous permet d’affronter les difficultés.

Quel sont pour vous les défis majeurs que doivent relever les apiculteurs pour les prochaines années ?

Les défis majeurs vont être de maintenir les volumes de production au niveau national avec un contexte climatique difficile. Le contexte économique très tendu peut aussi jouer un rôle sur la consommation, à nous d’être vigilants, de garder nos miels accessibles au consommateur malgré les hausses des matières et du coût des énergies.

Découvrez la Coopérative les Compagnons du Miel

Un petit message pour vous

Je suis rentré à la coopérative en 2014, nous étions environ 70. Cette année, nous sommes 207 (2024), c'est un vrai axe de développement ! Le recrutement de nouveaux adhérents est le fruit d'un vrai travail de la part de la structure. Rechercher de vrais coopérateurs est une priorité car, aujourd'hui, nous attendons de chaque adhérent qu'il participe à la vie de la coopérative mais aussi à son développement. Nous étudions aussi les volumes produits car nous devons être vigilants pour que la structure soit en capacité de valoriser tous les miels de ses adhérents, c'est la fonction première de notre coopérative.
Nous avons deux temps forts : nos assemblées générales et nos journées techniques qui sont axées vie de la structure et amélioration des exploitations. Également, tout au long de l'année, nous rencontrons le consommateur dans son magasin pour lui raconter notre histoire avec, en point d'orgue, la journée Compagnons du Miel.En 2022, nous sommes allés à 45 apiculteurs dans 23 hypermarchés Auchan de Paris pendant deux jours. Une véritable mise en avant de notre travail avec beaucoup de pédagogies et d'échanges. C'est un esprit de groupe, nous partageons ensemble le travail de promotions de nos valeurs au travers de nos miels.

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