Dominique
travaille Seul
Adhérent depuis
2017
Basé
à La-Bastide-Saint-Georges
(Tarn)
Je me suis installé en professionnel à mes 40 ans, après un bac+4 en biologie, j’ai travaillé dans de nombreuses entreprises dans le secteur agricole orientées vers la recherche et les biotechnologies. Ensuite j’ai trouvé une entreprise qui avait besoin de quelqu’un pour travailler sur des essais « abeilles » en lien avec les produits phytos notamment les néonicotinoïdes, on m’a pris, j’ai connu Vincent un apiculteur du Gers avec qui on a passé presque 2 ans à travailler ensemble et on a décidé de partir s’installer chacun de son coté, lui dans le Gers et moi dans le Tarn. En gros, avant de m’installer apiculteur je travaillais du côté obscur de la force… et maintenant que j’ai ouvert les yeux, je constate l’environnement dans lequel nous sommes.
Nous sommes les garants de la pollinisation, de la production de fruit, sans nous il n’y a plus d’abeilles et c’est le discours que je porte depuis mon installation. Si les politiques ouvraient enfin les yeux sur les enjeux de l’abeille, nous serions reconnus d’utilité nationale et soutenus or ce n’est pas le cas, nous n’avons que peu d’aides et nous devons vivre de ce que les ruches nous produisent.
L’environnement est dégradé, on a des périodes de disette car les prairies naturelles n’existent plus, tout est semé en herbe qui n’amène rien à la biodiversité, les gelées tardives sont de plus en plus présentes et violentes, l’utilisation de pesticides ne fait que s’accroitre, ça devient difficile et il faut du courage mais c’est mon cas, alors je fonce.
Comment et pourquoi êtes-vous devenu membre de la Coopérative ?
A l’issu de ma formation pour m’installer en tant que chef d’exploitation, j’ai rencontré Olivier qui faisait partie du conseil d’administration de la Coopérative et chez qui j’ai fait un stage. Il m’a proposé de rentrer comme adhèrent et j’ai aussitôt approuvé l’éthique et la responsabilité de la Coopérative, vendre son miel et savoir qu’il va être valorisé jusqu’au consommateur, c’est cela qui me tenait à cœur. Pas de mélange avec des miels d’on ne sait où, pas de traitement thermique, juste de la mise en pot sans dénaturation avec un prix qui tient la route, c’est exactement ce que je fais quand je mets en pot à ma miellerie et c’est ce que reproduit la Coopérative.