Premieres portes ouvertes a la miellerie

Pour défendre les abeilles

Pour défendre les abeilles, René-Pierre Boissier a choisi le métier d’apiculteur.

Ce samedi, René-Pierre Boissier ouvre les portes de son atelier à l’occasion de la Journée nationale des compagnons du miel.

L’apiculteur René-Pierre Boissier a commencé sa vie professionnelle après des études en biologie qui l’auraient certainement amené à travailler dans un laboratoire. Mais très vite, l’appel de la nature et de l’air libre a été le plus fort.

Défendeur des insectes, il s’est vite orienté vers les ruches et donc les abeilles pour en faire son métier. Deux ans de stages chez un maître apiculteur, puis ses propres ruches, les marchés, et, au bout de cinq ans, il adhère à la coopérative de producteurs France miel, en 1987. Ainsi, il peut se consacrer entièrement à son métier pour laisser la partie commerciale et la vente à sa coopérative qui est très vigilante sur la qualité et la traçabilité.

L’apiculteur est immunisé à force de piqûres répétées.

Il aura jusqu’à 400 ruches transhumant dans l’Ain, le Jura, les Savoie mais aussi dans le Midi pour pouvoir récolter différents miels de crus (acacia, lavande, châtaignier, sapin, montagne…). Ses ruches sont positionnées sur des terrains loués, des jachères ou terrains incultes, mais toujours à une distance sécuritaire des habitations.

C’est vrai que c’est plus qu’une passion pour René-Pierre : il sait tout sur les abeilles. « Une abeille vit en moyenne 45 jours. C’est pourquoi une reine qui vit 3 ans (avant c’était 5 ans) pond continuellement ». Par ailleurs, pour René-Pierre, le miel n’est pas un médicament mais il possède des vertus thérapeutiques: tout le monde connaît les remèdes de grands- mères. Un petit truc : le miel de thym est très efficace contre les brûlures.

La météo est primordiale pour les abeilles. Trop de chaleur, trop de pluie, un retard dans la floraison, le nectar qui ne vient pas à temps, les abeilles sont « désorientées » et la production de miel perturbée. L’hiver, les abeilles vivent au ralenti. Elles se regroupent pour maintenir la température à 28/35 °C. En hiver, un apiculteur s’occupe de nettoyer et entretenir son matériel : ruches, hausses (là où le miel est stocké par les abeilles), machines de l’atelier pour la fabrication, véhicules…

Au début de son activité, le rendement de miel permettait de vivre très bien. Aujourd’hui pour les jeunes qui se lancent, c’est un peu plus difficile à cause d’une mortalité importante (30 % actuellement contre 5 à7 % en 1990) due essentiellement aux pesticides et aux changements climatiques, ce qui engendre un surcroît de travail important.

Il existe plusieurs écoles d’apiculture en France dont une à La Côte-Saint-André (Isère).

La seule chose que René-Pierre réclame : « Les aides financières sont une chose, mais ce qui est plus important pour que l’abeille survive et l’espèce humaine avec, c’est de protéger l’environnement et d’arrêter les pesticides ».

 

leprogres.fr

Octobre 2016